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07 février 2016

Il était une fois l’audiodescription

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L’audiodescription voit le jour aux USA au début des années 70.

Gregory T.Frazier, professeur à l’université de San Francisco, a inventé ce procédé qu’il met au point en 1975, sous le nom d’audiovision. Il a alors du mal à le financer. Quelques années après, il reçoit le soutien d’August Coppola, doyen de l’université de San Francisco, et frère de Francis Ford Coppola, dont le film « Tucker » devient, en 1988, la première œuvre audiodécrite selon la méthode de Gregory Frazier. L’année d’après, trois membres de l’Association Valentin Haüy viennent se former à la technique de l’audiovision, la ramènent en France, et l’appliquent à « Indiana Jones et la dernière croisade ».

Depuis 1989, d’autres acteurs ont rejoint l’AVH : la société Titra TVS, l’association En Aparté, Multimédia France Production, alias MFP, filiale de France Télévisions… L’AVH est la seule à avoir conservé le terme d’audiovision, les autres parlent d’audiodescription. Quoiqu’il en soit, il s’agit, par l’emploi de mots soigneusement choisis insérés entre les dialogues et les bruits signifiants, de stimuler l’imagination du spectateur pour qu’il se recrée son film, en profitant de la remarquable aptitude du cerveau à fabriquer des images.

En matière d’audiodescription, Arte a été pionnière, en Allemagne d’abord, où elle diffuse des programmes audiodécrits depuis 1996, en France ensuite, où elle en propose depuis 2000. Une double évolution juridique et technique a permis d’étendre l’innovation à d’autres chaînes de télévision.

La loi du 5 mars 2009, transposition de la directive européenne du 11 décembre 2007, a imposé aux chaînes l’obligation de proposer des programmes accessibles aux personnes handicapées. Mais elle ne fixait pas d’objectifs. Le CSA s’est chargé d’engager les négociations avec les chaînes. Ce qui a abouti, en septembre 2010, à des décisions quant aux objectifs à atteindre.

Aujourd’hui, les chaînes françaises diffusent en audiodescription à 95% du cinéma, de la fiction et des séries, et à 5% du documentaire. France Télévisions demeure la seule à réaliser en interne ses audiodescriptions, via sa filiale Multimédia France Productions (MFP).

Ces dernières années, les programmes en audiodescription proposés par les chaînes sont en augmentation.

Source : Télérama

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