Vraie fausse voix ou fausse vraie voix ?

Depuis quelques années le marché de la synthèse vocale est en plein boom : GPS, dispositifs audio embarqués dans les voitures, messages téléphoniques, standards, applications liées au domaine professionnel, médical ou à l’apprentissage… Les usages sont nombreux.
Pour vocaliser une voix, il faut faire lire à des comédiens ou des professionnels de la voix off des centaines de phrases qui couvrent tous les phonèmes, les sons élémentaires d’une langue, dans toutes les combinaisons possibles et avec de multiples intonations. La société spécialisée dans ce domaine élabore ensuite un algorithme capable de sélectionner les bons éléments en fonction du texte et de son contexte, et de les recoller.

Parmi les leaders dans ce domaine, Voxygen. Il a fallu 15 ans de recherche à la start-up française, créée fin 2011 par des chercheurs issus du groupe de télécommunication Orange, pour mettre au point un logiciel. Aujourd’hui, en France, leurs principaux clients sont Météo-France, SFR, SNCF, EDF, Pages Jaunes…
D’ailleurs, à la demande de la SNCF, quand Simone, la voix des annonces, aura pris sa retraite, la synthèse vocale prendra la relève.

Les professionnels de la synthèse vocale, dont Voxygen fait partie, revendiquent le fait d’atteindre une telle qualité de synthèse vocale qu’il est parfois difficile de faire la différence avec la voix humaine.
Un timbre, un son, une intonation, la voix de synthèse le propose mais qu’en est-il d’une réelle interprétation, d’un jeu nuancé ?
Fort heureusement la technologie n’est pas capable de remplacer entièrement la voix humaine. Le comédien voix off demeure, aujourd’hui encore, le seul capable de proposer cette palette de voix si riche et si unique. Mais pour combien de temps encore ?