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27 novembre 2019

Smart home : une voix dans la maison

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L’usage de la voix va transformer la domotique et promet d’accélérer l’équipement des maisons. Cet essor devra néanmoins s’accompagner d’une protection efficace des données personnelles collectées.

Le secteur de la maison intelligente et connectée est identifié comme ayant un potentiel de forte croissance dans les dix années à venir. Apparue il y a plus d’une décennie, la domotique n’est, jusqu’à présent, pas parvenue à trouver véritablement sa place dans les foyers européens. En France, ses principales applications reposent encore essentiellement sur le thermostat central, l’éclairage et l’arrosage automatiques, l’ouverture automatique des volets… L’usage de la voix comme interface pourrait rebattre les cartes et favoriser l’adoption massive de la domotique.
Quel moyen plus intuitif que la voix, pour remplacer les télécommandes, tablettes et tableaux de contrôle en tant qu’intermédiaire entre l’humain et les machines ?

Depuis dix ans, la recherche d’une meilleure expérience utilisateur a considérablement amélioré le fonctionnement des appareils technologiques et des interfaces. La dernière innovation majeure, celle de l’usage du langage naturel, permet à l’utilisateur de s’adresser à une machine comme à une personne pour formuler sa requête. Appliquée à la domotique, cette innovation permettrait d’aboutir à la meilleure expérience utilisateur qui soit, car intuitive.

La voix, qui opère un basculement en remettant l’humain au centre des appareils, doit devenir le paradigme de la domotique. L’usager n’aurait alors qu’à donner des instructions orales en fonction de son besoin, ce qui le libérerait d’un ensemble de tâches. Par exemple, chercher une recette, lancer la machine à café ou le lave-linge, ajouter des produits à sa liste de courses…

À la vitesse à laquelle les assistants vocaux se répandent, on peut présager qu’il y aura bientôt au sein de la plupart des domiciles une interface vocale connectée. Celle-ci représente donc l’intermédiaire idéal pour interagir avec tous les équipements domotiques d’un foyer, et faire le lien avec les personnes qui y vivent.

Cette utilisation massive de la voix va cependant soulever la question de la capture des habitudes comportementales des particuliers, et de la protection de leurs voix, en tant que donnée biométrique. Si elle est essentielle et doit être adoptée en domotique, la voix accentue les risques d’écoutes ou de fuites de conversation. Elle doit donc s’accompagner de garanties de confidentialité solides, sans quoi la crainte liée à leurs vies privées pourrait continuer à freiner son adoption par les consommateurs.

 

Source : journaldunet.com

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