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25 octobre 2017

Narration de documentaire : élargir le champs des possibles

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Le métier de comédien est un métier de caméléon. On adapte son jeu en fonction du rôle, de la situation et du contexte. Quand le comédien est en séance d’enregistrement pour une publicité, un documentaire, un film corporate ou une bande annonce il va s’adapter au sujet, au produit, au client, bref à la demande. Il ne va pas proposer la même intention. C’est ce qu’on attend de lui.
Il peut faire un spot de pub pour un site de rencontre ou un fromage, c’est très différent, mais il sait le faire. C’est son métier.

Pour un documentaire il en est de même. La narration d’un documentaire sur les secrets de l’intestin sera différente de celle sur les pharaons d’Egypte et le comédien, qu’il soit homme ou femme, se fondra dans l’univers pour être juste et répondre aux attentes du directeur artistique et de la chaîne.
Alors pourquoi, la narration de documentaires – comme beaucoup d’autres domaines dans notre société – qui porte sur un certain type de sujets comme les sous-marins, la guerre, les porte-conteneurs, l’espace, la prison… est presque systématiquement l’apanage des hommes ?
Les femmes ne peuvent-elles pas être crédibles dans une narration de documentaire sur le porte-avion Charles De Gaulle ou le mur de l’Atlantique ?
A l’inverse, faut-il nécessairement avoir une grande quantité d’oestrogènes en soi pour réaliser une narration sur les bébés animaux ou les vertus du thé ?

Bien sûr, le choix de la voix est important. N’importe quelle voix ne sera pas adaptée à n’importe quel sujet. Mais il s’agit plus du timbre ou de la tessiture de la voix que du sexe du comédien. Comédien ou comédienne voix, nous sommes tous capables d’être convaincants et crédibles sur des sujets très différents. Et si nous sommes convaincants alors le spectateur sera convaincu.

Dans ce domaine, comme dans d’autres, il faudrait essayer de sortir des clichés. Cela nous élargirait, à tous, le champ des possibles.

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